Intervention de Ibrahim Aboubacar

Séance en hémicycle du 28 janvier 2014 à 21h30
Questions au ministre de l'éducation nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIbrahim Aboubacar :

Monsieur le président, monsieur le ministre, l’éducation nationale est redevenue la première priorité politique de la nation, et nous nous en réjouissons. Après la loi sur la refondation de l’école et la réforme des rythmes scolaires, c’est aujourd’hui la rénovation de la politique d’éducation prioritaire qui est engagée, poursuivant ainsi l’objectif d’offrir partout sur le territoire la même chance de réussite à tous les enfants.

Il est un territoire dans lequel cette politique est très nécessaire et pourtant, il en a si longtemps été maintenu à l’écart ! À Mayotte, en 2012, seulement 65 % des enfants de trois ans sont scolarisés tandis qu’il n’est pas encore question d’en scolariser avant cet âge ; par ailleurs, 5,5 % des enfants entrent en CP sans préscolarisation. Au-delà des lacunes dans la maîtrise du français et de l’importance de l’illettrisme parmi la population, les évaluations spécifiques du niveau des élèves en CM2 ont montré, en 2011, des acquis insuffisants pour 57 % d’entre eux en français et 54 % en mathématiques, alors que les pourcentages sont respectivement de 7 % et de 10 % au niveau national. À Mayotte, 87 % d’une tranche d’âge accèdent au collège et seulement 49 % accèdent au baccalauréat.

Ces quelques indicateurs, que l’on pourrait multiplier, montrent à l’évidence que l’extension de la nouvelle politique d’éducation prioritaire dans ce département est la bienvenue.

Mais elle ne pourra être déployée sans mettre fin au déficit en ressources humaines à tous les niveaux dans le système éducatif du département et au déficit en salles de classe dans le primaire qui entrave aussi bien la scolarisation des enfants, notamment dans le pré-élémentaire, que le déploiement de la réforme des rythmes scolaires.

Dans ce contexte, monsieur le ministre, comment peut-on améliorer la situation actuelle ?

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