Intervention de Nicolas Dhuicq

Séance en hémicycle du 27 novembre 2013 à 21h30
Loi de programmation militaire 2014-2019 — Article 2 et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

L’amendement no 39 démontre en creux que la politique de défense ne peut être que nationale et que la souveraineté ne se partage pas, non plus que la dissuasion. Il va induire un clivage terrible entre les nations qui paieront le prix du sang, comme la France, et ceux qui s’exonéreront de leur devoir par quelques deniers, dont je doute même qu’ils les versent.

Oui, c’est un clivage terrible que vous induisez au sein du continent européen, où seuls quelques États-nations comme la France essaient de continuer leur chemin alors que d’autres comme les Pays-Bas deviennent de simples principautés abandonnant leur souveraineté nationale.

Il y a un risque majeur dans un moment où, je le répète, seuls deux pays sont contributeurs nets : l’Italie et la France. Le projet de loi de finances prévoit déjà une augmentation de 1,8 milliard d’euros de la contribution au budget de l’Union européenne. Le rabais britannique, grâce à Mme Thatcher, coûtera 1,4 milliard d’euros cette année aux contribuables français.

Il me paraît donc plus raisonnable de revoir globalement nos contributions au budget de l’Union européenne plutôt que d’induire ce clivage terrible entre le prix du sang et un rapport purement monétaire au devoir majeur qui incombe au citoyen d’un pays libre : donner éventuellement sa vie si cela est nécessaire pour maintenir la liberté.

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