Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du 27 novembre 2013 à 21h30
Loi de programmation militaire 2014-2019 — Discussion générale

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

Sur ces questions, la facilité consisterait à fermer des établissements : c’est douloureux, mais c’est rapide. Mais nous, face à l’enjeu important que représente le service de santé des armées, nous avons fait le choix de sortir par le haut, en élaborant, avec le service public, un projet qui garantisse la spécificité du service de santé des armées, tout en assurant un bon partenariat avec le secteur public. Je dois dire que ce projet est assez largement approuvé, contrairement à ce que j’ai pu entendre tout à l’heure.

En matière de stratégie, je songe également au projet de supply chain de bout en bout, actuellement à l’étude pour que la chaîne de soutien soit beaucoup plus performante.

Toujours au chapitre de la stratégie, certains d’entre vous ont regretté une absence de débat sur la dissuasion. Je me suis expliqué sur cette question dans mon intervention liminaire, comme je m’étais déjà exprimé au moment du débat budgétaire, et j’ai rappelé le choix du Président de la République en la matière : il convient de maintenir la dissuasion dans ses deux composantes complémentaires, sans céder à l’attrait d’une décision spectaculaire, telle que l’arrêt de la composante aéroportée, que préconise assidûment M. Hervé Morin. Il sait bien qu’une telle suppression n’aurait pas d’impact financier majeur, puisque la deuxième composante représente 7 % de l’agrégat nucléaire, qui représente lui-même 12 % de notre budget. Une telle mesure serait donc surtout spectaculaire ; mais elle n’en aurait pas moins un impact négatif sur nos options opérationnelles, sur notre liberté de manoeuvre et sur notre posture de dissuasion. C’est pourquoi nous nous y refusons, mais cela n’empêche pas que le débat se poursuive.

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