Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du 25 avril 2013 à 15h00
Égalité des droits et intégration des personnes en situation de handicap — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérald Darmanin :

Il a été voté, et c'est une blessure pour ces enfants et leurs parents que vous n'ayez pas réussi, madame, à peser dans une réunion interministérielle pour imposer un avis défavorable à cet amendement.

Vous avez voté contre, mes chers amis socialistes, l'augmentation de 25 % de l'allocation d'adulte handicapé en loi de finances. Vous avez même voté contre la loi de 2005 qui visait à faciliter l'accès des bâtiments publics aux personnes handicapées. C'est vrai, cette mesure fut difficile et coûteuse à mettre en oeuvre, mais rappelons que 125 millions d'euros ont été débloqués sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Rappelons encore que le taux de scolarisation des enfants handicapés en milieu ordinaire a augmenté de 38 % et que le nombre d'auxiliaires de vie scolaire a progressé de 127 %.

M. Guedj a raison, il n'y pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. Madame, je suis désolé de vous le dire, mais depuis que vous êtes ministre, les parlementaires, essentiellement les députés, vous ont posé 378 questions écrites : vous n'avez répondu qu'à 95 d'entre elles, c'est-à-dire moins de 20 %. Non seulement vous ne présentez pas de texte, non seulement vous ne gagnez pas vos arbitrages, mais vous ne répondez pas aux questions légitimes des parlementaires, alors que vous avez l'obligation de le faire dans les deux mois.

Alors bien sûr, vous pourriez nous donner une preuve d'amour en soutenant cette proposition de loi. C'est ce que fera le groupe UMP mais je me réjouis également du vote des collègues, que j'ai pu entendre, des groupes UDI et GDR – je n'ai pas encore entendu Mme Pompili…

J'ai déposé avec un certain nombre de mes collègues deux amendements dont je voudrais évoquer très rapidement le contenu. Le premier m'a été inspiré, comme il arrive souvent, et pas seulement aux élus de droite, par le cas très douloureux d'une petite fille de ma circonscription, devenue handicapée à la suite d'un accident de la vie, et dont les parents, avec fort peu de moyens financiers même s'ils travaillent, essaient d'aménager leur maison. Je les ai rencontrés et, ensemble, nous avons essayé de voir comment il leur serait possible d'engager des travaux avec très peu de moyens. Mon premier amendement reprend la disposition d'un prêt à taux zéro, qui fait l'objet d'une proposition de loi que nombreux de mes collègues, y compris le rapporteur, ont cosignée, visant à permettre aux personnes handicapées d'aménager leur habitat. Il suffit parfois de changer une porte, une baignoire, d'enlever une marche à l'entrée de la maison pour sortir de l'enfer une enfant aujourd'hui lourdement handicapée et dont les parents essaient d'avoir une vie meilleure.

Mon deuxième amendement vise à restaurer une promesse souvent faite par les bailleurs sociaux, mais pas toujours respectée : réserver en priorité aux personnes handicapées, au niveau des rez-de-chaussée, les appartements les plus accessibles.

Si Mme la présidente m'accorde les quinze secondes qui me restent, j'en profiterai pour remercier à l'avance la ministre, que je viens de voir consulter ses collaborateurs, pour la réponse qu'elle voudra bien apporter tout à l'heure à mes questions. Je tiens à sa disposition les questions écrites auxquelles elle n'a pas répondu. Je me suis inscrit sur l'article unique pour les lire tout à l'heure, mais je veux bien les lui donner pendant la pause que Mme la présidente accordera à la représentation nationale. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion