Intervention de Thierry Repentin

Séance en hémicycle du 23 avril 2013 à 22h00
Avenir politique de la construction européenne

Thierry Repentin, ministre délégué chargé des affaires européennes :

Nous sommes désormais en train d'organiser le retrait de nos troupes. Aux côtés de la mission africaine – la MISMA qui deviendra une opération des Nations unies dès le début du mois de juillet – et en appui aux forces maliennes, restera la mission de l'Union européenne pour la formation de l'armée malienne, connue sous le sigle EUTM. Lancée par l'Union européenne à la fin du mois de février, cette mission est composée de 430 personnes venant de vingt-deux États membres ; elle atteindra un plafond d'environ 500 personnes.

L'Europe est également fortement mobilisée pour favoriser le renforcement des capacités de l'État et le développement du Mali. À cet égard, la France, l'Union européenne et le Mali organiseront à Bruxelles, le 15 mai, une conférence de donateurs. Vous verrez ce jour-là si la France est seule au rendez-vous de la solidarité à l'égard du Mali.

Nous sommes donc très loin d'être seuls au Mali. Si la France jouit d'une grande visibilité dans ces opérations, c'est qu'elle en est le précurseur, et nous sommes fiers qu'elle continue à jouer le rôle de nation cadre d'EUTM. Notre action s'inscrit dans une logique résolument multilatérale à laquelle l'Europe prend toute sa part. Puisque votre texte sur l'avenir politique de la construction européenne s'ouvre par une référence à l'élargissement de l'Union, je rappelle que la Pologne ou la Hongrie et la République tchèque, parmi les pays accueillis les plus récemment au sein de l'Union, ont été très impliqués dans l'action européenne au Mali, mais aussi dans les autres opérations de l'Union en Afrique.

Le Gouvernement français est pleinement mobilisé pour que les questions de défense soient rehaussées dans la liste des priorités de l'Union. Vous voulez ne pas voir ces efforts. Vos critiques ne manquent pas de sel, passez-moi l'expression, venant de partisans d'un gouvernement qui a décidé hâtivement du retour sans conditions de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN.

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