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Commission des affaires sociales - Intervention le 30/06/2022

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Pierre Dharréville

Je vous félicite, Madame la présidente. L'élection d'un communiste aurait eu de la gueule (Rires) mais j'accepte la décision démocratique. Nous avons beaucoup à faire en matière sociale, en particulier pour l'hôpital public. Nous sommes prêts à travailler utilement au service de la population.

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Commission des affaires sociales - Intervention le 06/07/2022

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Pierre Dharréville

Je partage les propos de M. Thibault Bazin. Nous voyons mal quel peut être le sens des auditions dans ces conditions. Il faut signifier sans attendre au Gouvernement qu'elles ne peuvent devenir une habitude. La majorité est faible ; le Parlement peut être fort. Notre rôle n'est pas d'avaliser les positions du Gouvernement, mais de formuler, sur la question du pouvoir d'achat, des propositions qui correspondent aux attentes du pays. Par ailleurs, si le temps de parole des orateurs des groupes pouvait atteindre cinq minutes, nous ne serions pas mécontents.

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Intervention en hémicycle le 11/07/2022 : Motion de censure

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Pierre Dharréville

Je reviens à Éric Vuillard : « Il releva la tête. Regarda l'hémicycle. À ce moment, son grand visage s'écarquilla. Et il sembla que l'expression " élu du peuple " voulait parfois dire quelque chose. » Chaque fois que je monte à cette tribune, telle est ma seule intention. C'est donc au nom des espoirs de celles et de ceux qui nous ont envoyés en ces lieux, afin de les défendre d'emblée et parce que vous-même semblez les ignorer, que les députés communistes et des territoires outre-mer du groupe Gauche démocrate et républicaine voteront la censure.

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Intervention en hémicycle le 11/07/2022 : Motion de censure

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Pierre Dharréville

« Bien sûr, il se doutait qu'il ne parviendrait pas à rallier ce jour-là une majorité à sa cause, il avait dû se dire que cela servirait plus tard ; et, armé de cette conviction, il avait écrit son discours. » Ainsi Éric Vuillard raconte-t-il une séance à l'Assemblée nationale. Mon discours pourtant ne renonce à rien. Il s'adresse à chacune et chacun d'entre vous qui exercez cette responsabilité singulière, à votre liberté de conscience. Il entend résonner bien au-delà de cet hémicycle. Je suis là pour ébranler, si possible, les certitudes et les habitudes, pour rendre justice à celles et à ceux qui m'ont envoyé, qui nous ont envoyés sur ces ...

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Intervention en hémicycle le 11/07/2022 : Motion de censure

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Pierre Dharréville

Le 16 mai dernier, madame la Première ministre, vous avez tweeté : « Merci à Emmanuel Macron de sa confiance et de l'honneur qu'il me fait en me nommant Première ministre. » Quelques jours plus tard, vous vous êtes présentée avec votre gouvernement devant la représentation nationale, de façon un peu cavalière, sans nous demander notre confiance, laissant penser qu'elle allait naturellement de soi. Afin de faire respecter le Parlement, nous n'avions par conséquent pas d'autre choix, avec nos alliés de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale, que de déposer cette motion de censure. Vous en conviendrez, madame la Première ministre, nous ne ...

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Intervention en hémicycle le 11/07/2022 : Motion de censure

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Pierre Dharréville

En ce qui nous concerne, nous n'avons pas été élus pour appliquer le programme d'Emmanuel Macron, mais au contraire pour combattre les choix libéraux qui abîment le pays. Or la stratégie du compromis que vous avez définie, si on écoute attentivement votre discours de politique générale, a pour unique matrice la feuille de route présidentielle. Je vous cite : « Nous nous inscrirons dans le cadre défini par le Président de la République et agirons selon les valeurs qu'il porte. » Vous demandez des compromis et vous affichez un plan sans concessions !

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Intervention en hémicycle le 11/07/2022 : Motion de censure

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Pierre Dharréville

Vous mettez par exemple sur la table une attaque frontale contre le droit à la retraite dont une majorité ne veut pas. Vous ne tirez pas les leçons de la séquence électorale. Vous n'écoutez pas le pays. Nous vivons dans un pays qui va mal, un pays en colère où grandissent des pulsions dangereuses. Il y a une forte odeur de brûlé. Dans son dernier album, Florent Marchet dit combien il se sent étranger à la montée des idées d'extrême droite qu'il compare à un incendie – son intensité a d'ailleurs, à la faveur de ce quinquennat, été multiplié par dix. Si on l'écoute bien, le choix est simple : l'éclaircie ou l'incendie. Il faut, madame la Première ...

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Intervention en hémicycle le 11/07/2022 : Motion de censure

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Pierre Dharréville

Or nous avons le sentiment que vous faites semblant, que vous bluffez – ce n'est pas nouveau, mais cela ne trompe personne. Vous confortez, avec vos choix, la domination des puissances d'argent. Ainsi se nourrit le drame qui nous guette. Vous êtes en train de céder à une tentation dangereuse. Vous essayez, d'une certaine manière, un coup de poker qui consiste à faire de votre faiblesse un argument pour rejeter la responsabilité de vos échecs sur les autres. Vous inversez les rôles. En réalité, vous voulez continuer d'expliquer qu'il n'y a pas de droite et pas de gauche, mais simplement la macronie éclairée, avec sa politique de droite !

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Intervention en hémicycle le 11/07/2022 : Motion de censure

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Pierre Dharréville

Votre vertige est le résultat de la contradiction que vous prétendez abolir entre la droite et la gauche, entre les forces possédantes et le monde du travail au profit des premières. Vous voulez continuer à expliquer qu'il n'existe que des décisions incontournables quand il s'agit de choix politiques. Je vous cite à nouveau : « Je crois fermement au dépassement entamé il y a cinq ans par le Président de la République. » Par la force des choses, vous entendez poursuivre votre action sous une forme différente, au coup par coup, au cas par cas. Ainsi, bien souvent, vous irez chercher à droite le consentement qui vous permettra de continuer votre chemin. Vous ...

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Intervention en hémicycle le 11/07/2022 : Motion de censure

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Pierre Dharréville

Vous serez jugée sur vos actes. Comme nous l'avons toujours fait, nous soutiendrons ce qui nous semble aller dans la bonne direction mais nous ne vous aiderons pas à mettre en œuvre votre projet. Nous agirons dans l'intérêt général, nous ferons grandir des idées. Vous n'avez fait aucun geste hormis la promesse de déconjugaliser l'AAH, mesure inéluctable tant elle fait consensus au sein de la société. C'était d'ailleurs presque émouvant d'observer la majorité applaudir cette annonce, toute honte bue, après l'avoir tant de fois repoussée.

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Intervention en hémicycle le 11/07/2022 : Motion de censure

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Pierre Dharréville

Vous devez revoir vos ambitions, madame la Première ministre : vous n'en avez pas les moyens. Vous devez adopter les mesures permettant de vivre bien et arrêter vos grandes réformes régressives de remastérisation libérale, qu'il s'agisse du droit à la retraite, de Pôle emploi, d'EDF ou encore de l'AAH. Vous devez tenir compte de votre affaiblissement. Il est de votre responsabilité de redéfinir un autre centre de gravité pour la politique de la nation, de renoncer à des projets qui ne passent pas. Saisissez la chance de revitaliser la place du Parlement et de la démocratie. N'essayez pas de faire malgré tout ce pour quoi vous n'avez pas de majorité. ...

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Intervention en hémicycle le 11/07/2022 : Motion de censure

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Pierre Dharréville

Pour le groupe Gauche démocrate et républicaine, pour ses députés communistes et ses députés d'outre-mer, c'est une motion de gauche. C'est une motion qui appelle d'autres pistes, qui propose une alternative. C'est une motion pour l'urgence de progrès sociaux, écologiques et démocratiques. C'est une motion qui vous appelle à des inflexions claires, non pas dans le but d'obtenir nos suffrages, mais afin de prendre en compte les points de vue qui ont part à la volonté populaire que nous représentons ici. Vous continuez à contourner le salaire, à remettre en cause le principe de la cotisation sociale, à affaiblir la sécurité sociale, à proposer des ...

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Intervention en hémicycle le 11/07/2022 : Motion de censure

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Pierre Dharréville

Votre politique fiscale se fera au profit des actionnaires et des plus fortunés, au détriment du plus grand nombre et des services publics. Ainsi, l'audiovisuel public, désigné par le Président comme la honte de la République, est dans le viseur, et l'éducation nationale, maltraitée pendant cinq ans, traverse une crise qui ressemble furieusement à celle de l'hôpital public. Quant aux mesures que vous envisagez pour l'hôpital public, elles ne sont qu'un cautère sur une jambe de bois. Vous annoncez un nouveau durcissement de la politique d'hospitalité. Ainsi, vous avez beau vanter les mérites de la République, les actes ne suivent pas pour lui permettre ...

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Intervention en hémicycle le 11/07/2022 : Motion de censure

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Pierre Dharréville

Plutôt que l'effilochage des droits, plutôt que le recours à la chance, mettez au cœur de l'action publique la lutte résolue contre les inégalités et pour le respect de l'humain ; placez la question du climat au centre – la sécheresse gagne. Vous ne le ferez pas sans vous attaquer aux puissances d'argent, à la loi de l'argent. Ayez enfin ce courage plutôt que de vous placer du côté des patrons, d'Uber, de McKinsey et consorts ! Au lieu de favoriser la santé des actionnaires, agissez en faveur de la jeunesse tant malmenée ces dernières années. Vous avez dit vouloir faire du travail « un levier d'émancipation », vous qui, avec le Président, avez ...

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Intervention en hémicycle le 18/07/2022 : Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat

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Pierre Dharréville

Après avoir entendu certains donner dans la caricature, je voudrais dire qu'il est toujours préférable d'essayer d'avoir un débat de fond, instruit et éclairé.

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Intervention en hémicycle le 18/07/2022 : Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat

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Pierre Dharréville

Des propos tenus il y a un instant ont créé, comme vous l'avez entendu, une certaine émotion au sein du groupe GDR – NUPES. Je demande une suspension de séance.

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Intervention en hémicycle le 19/07/2022 : Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat

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Pierre Dharréville

…font l'objet d'une négociation, ce qui n'est pas le cas de la prime dont il est question ici. L'élargissement que vous proposez est sans doute dans l'esprit de ce que propose le Gouvernement, mais je ne suis pas certain qu'il corresponde à ce qui est nécessaire.

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Intervention en hémicycle le 19/07/2022 : Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat

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Pierre Dharréville

Il a amplement été question de la « prime Macron », mais cette appellation est impropre, puisque M. Macron ne verse rien de sa poche – nous savons, hélas, où il prend l'argent : pour partie dans la poche des contribuables. Au reste, cette prime touchera assez peu de monde.

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

Il fut un temps où l'application de l'article 45 de la Constitution était moins stricte, ce qui permettait des débats plus riches. Avec votre manière de procéder, le Gouvernement fixe un cadre que le Parlement doit suivre scrupuleusement. J'avais déposé un amendement sur l'échelle des salaires : cela a des conséquences directes sur le pouvoir d'achat ! Le Règlement de l'Assemblée nationale a été adopté sous la précédente législature par la seule majorité d'alors. Il n'est pas possible d'en rester là, ce n'est pas satisfaisant.

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

Comment financer cette prime sans gaspiller de l'argent public, qui servira à grossir encore davantage les dividendes de bon nombre d'entreprises ?

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

Votre argumentation met en évidence le fait que vous ne voulez jamais conditionner le versement d'aides aux entreprises au respect de certaines obligations. L'absence de conditionnalité des aides a été très critiquée au cours de la période récente, dans la mesure où elle réduit l'efficacité de la dépense publique. Vous allez en outre accentuer les inégalités entre les entreprises du point de vue du taux d'imposition effectif.

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Commission des affaires sociales - Intervention le 13/07/2022

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Pierre Dharréville

La fusion est une menace en peau de lapin. Il semble que, dans des discussions officielles, certains l'aient agitée comme un chiffon rouge tout en assurant qu'elle ne serait pas mise à exécution. Il est étonnant que les auteurs de la mesure tiennent un tel discours.

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Commission des affaires sociales - Intervention le 13/07/2022

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Pierre Dharréville

Cette logique, nous en connaissons le résultat : comme les prix augmentent vite, nous sommes amenés à légiférer pour essayer d'apporter des solutions. Or, manifestement, vous ne les trouvez pas.

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Commission des affaires économiques - Intervention le 11/07/2022

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Pierre Dharréville

À la lecture du projet de loi, on constate que le débat sur les salaires est clairement tabou. Vous faites tout pour ne surtout pas en parler. Aucune mesure ne concerne la rémunération contractuelle du travail par le salaire... Vous tentez de nous y habituer depuis cinq ans, mais nous ne parvenons pas à nous y habituer. Il faut poser cette question. Notre économie en a besoin, ainsi que les femmes et les hommes qui travaillent. C'est également ce qui finance la sécurité sociale et crée des droits pour les salariés. Ma première question est donc simple : quand va-t-on parler de salaire ? Ma seconde question porte sur les retraites. L'INSEE estime qu'entre ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

La possibilité d'un fractionnement présente en effet le risque d'une mensualisation, la prime correspondant dès lors à un salaire de seconde zone. La rapporteure a évoqué une substitution de rémunération mais, quelle que soit la modalité, c'est bien de cela qu'il s'agira : la philosophie de cette prime relève du contournement de salaire. C'est pourquoi nous ne cessons de poser la question centrale du salaire. Vous essayez quant à vous de la contourner, comme le montre votre accord autour du fractionnement et, donc, d'une forme d'institutionnalisation de cette part de salaire sans droits.

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

Cette possibilité pèsera directement sur les négociations annuelles obligatoires en matière salariale : la prime ayant été versée, l'employeur pourra considérer qu'il n'est plus nécessaire de discuter des augmentations.

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

Si l'on suit jusqu'au bout la logique de notre collègue Thibault Bazin, cela peut nous emmener loin et remettre en cause l'équilibre entre rémunération par prime et par salaire. Ce n'est pas notre modèle social. Certes, il est attaqué de toutes parts depuis très longtemps – cela ne s'arrange pas – mais nous tenons à le préserver. La rapporteure a parlé tout à l'heure de fidéliser les salariés. La meilleure manière de les fidéliser, c'est d'assurer leur rémunération, et donc leur salaire !

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

Finalement, qui financera cette prime ? L'employeur versera l'équivalent de ce qu'il aurait pu accorder en hausse de salaire. Mais qui supportera la défiscalisation et les exonérations de cotisations sociales? Ce seront l'État et la sécurité sociale, autrement dit nos impôts, qui financeront cette prime qui n'est pas accordée à tout le monde et qui ne règle pas la question du pouvoir d'achat. Il y a une forme d'entourloupe.

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

Je suis touché par le geste de notre collègue Gérard Leseul et je suis déçu, à défaut de surpris, de votre refus de compromis. La mesure proposée par nos collègues socialistes serait un moindre mal. Vous mettez en avant le caractère exceptionnel de ce dispositif mais force est de constater qu'il s'éternise, au risque de pérenniser ce mode de rémunération. Cela en dit long sur la manière dont on paye le travail en France.

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

Le compromis qui se dessine entre la majorité et le groupe Les Républicains ne me surprend guère. Cette prime pourra-t-elle être versée sur une base bimensuelle ? Je préfère poser la question car je crains, par de petits arrangements, un camouflage de la triste réalité. Cet amendement n'est qu'une hypocrisie : la prime finira par se substituer aux salaires, mais il ne faut pas que cela se voie !

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

L'article 2 introduit une nouvelle baisse des cotisations d'assurance maladie pour les artisans, commerçants, professions libérales et chefs d'exploitation ou d'entreprise agricole ayant un revenu équivalent au SMIC. L'étude d'impact indique : « Sur la base des revenus 2019, l'impact budgétaire de cette mesure, hors micro‑entrepreneurs, est évalué à environ 320 millions d'euros en 2022, dont 200 millions pour les artisans, commerçants et professionnels libéraux non réglementés, 54 millions pour les professions libérales et 66 millions pour les travailleurs non salariés agricoles. » À l'image de la baisse des cotisations salariales maladie et chômage ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

Madame la rapporteure, ce qui figure dans l'étude d'impact est un engagement très modeste. Nous souhaitons qu'il soit inscrit dans la loi. Vous conviendrez que cela n'aurait pas tout à fait la même portée. Quand on procède régulièrement à des exonérations de cotisations sociales, on affaiblit le principe même de la cotisation et on fait de la sécurité sociale une sorte de variable d'ajustement des politiques économiques. Or les institutions ont été faites précisément pour protéger la sécurité sociale contre cela : elle doit, en tout temps, assurer le meilleur niveau de protection sociale. Vous l'affaiblissez non seulement de manière immédiate, ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

Nous contestons le principe qui est à l'origine de cet article. Non seulement l'intéressement concourt, en tant que modalité de rémunération, à contourner les salaires, mais il devrait aussi faire l'objet d'une véritable négociation. Ce que vous proposez repose sur une décision unilatérale de l'employeur.

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Commission des affaires sociales - Intervention le 12/07/2022

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Pierre Dharréville

Le débat ne concerne pas le bien-fondé de l'intéressement. L'article 3 donne injustement une place accrue à l'intéressement puisqu'il permet à l'employeur, en cas d'échec des négociations, de l'instaurer unilatéralement, passant outre la volonté des salariés. Si le texte comportait aussi des mesures en faveur des salaires, notre appréciation serait peut-être différente. M. Ferracci présentait l'intéressement comme un outil pour impliquer les salariés. Mais le moyen incontournable de les aider à se sentir bien dans l'entreprise – on le sait, la bonne santé des salariés et la qualité de leurs conditions de travail participent à la bonne santé de ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 13/07/2022

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Pierre Dharréville

Nous doutons fortement de l'efficacité de cette disposition, qui sera sans doute essentiellement une mesure d'affichage mais qui ne sera pas dépourvue de risques pour un certain nombre de branches, dont on ne sait pas très bien comment elles pourraient être regroupées. Par ailleurs, nous ne sommes pas certains que les salariés en retireront un bénéfice réel. Lors de l'audition des organisations syndicales de salariés que vous avez conduite, madame la rapporteure, je n'ai pas souvenir qu'une seule ait validé le dispositif de fusion. Celui‑ci a été unanimement critiqué, avant tout pour son manque d'efficacité et les risques qu'il soulève. Des ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 13/07/2022

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Pierre Dharréville

Nous avions proposé, par un amendement qui a été jugé irrecevable, la tenue d'une négociation, au sein des branches, sur l'échelle des salaires, ce qui aurait pu avoir un effet sur le pouvoir d'achat. J'ai souvenir que la fusion des branches avait été évoquée, il y a quelque temps déjà, mais pour d'autres objectifs. Je ne voudrais pas que l'on se serve de la question du pouvoir d'achat pour réorganiser les branches contre l'avis des acteurs sociaux. On sait bien que les négociations avancent peu – c'est un euphémisme – dans certains domaines : je pense aux négociations sur les tableaux des maladies professionnelles, où les blocages ne sont quasiment ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 13/07/2022

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Pierre Dharréville

Je n'entre pas dans le débat sur l'augmentation de la productivité dans notre pays, qui est constante ces dernières années. L'amendement vise à ramener le délai légal entre deux négociations de branche de quatre à deux ans pour coller davantage à la réalité en matière de salaires.

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Commission des affaires sociales - Intervention le 13/07/2022

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Pierre Dharréville

Je souscris aux arguments développés. Nous sommes favorables à une augmentation du SMIC, qui n'en a pas connu de substantielle ces dernières années. Il ne s'agit pas de comparaisons internationales, mais de savoir comment vivent les gens. Or on vit mal avec le SMIC, on vit mal de son travail. Il faut donc augmenter le SMIC ! La logique est assez élémentaire, mais implacable. Il s'agit d'une mesure de justice. Nous souhaitons également une meilleure répartition des richesses : les hauts salaires sont très élevés et augmentent fortement, alors que le SMIC ne croît certainement pas au même rythme. Il est indispensable de limiter l'échelle des salaires. Les ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 13/07/2022

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Pierre Dharréville

Notre discussion révèle un choc entre deux visions de la société, deux modèles. Je souhaite en tout cas démystifier l'idée selon laquelle la modération salariale serait une bonne chose pour lutter contre le chômage : depuis les années 1970, nous avons eu en même temps la modération salariale et le chômage de masse ! C'est le résultat des politiques qui ont été menées et que vous proposez de poursuivre. Il y a en réalité une spirale négative de course à la compétitivité, où on s'applique à ne pas rémunérer le travail au niveau où il devrait l'être : c'est toujours le travail qui trinque et le capital qui en profite. Cette contradiction ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 13/07/2022

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Si le Gouvernement en est venu à nous soumettre ce projet de loi, c'est que vous êtes bien obligés d'admettre que la situation est urgente et grave. Cependant, vous ne nous proposez que des rustines. J'ai relevé dans vos propos une tendance à vous en remettre au marché, une confiance, voire une foi dans celui-ci. Nous savons sur quoi cela débouche : un modèle de société qui repose sur des emplois low cost, résultant de la suppression des droits et de la modération salariale. Créons de l'emploi, dites-vous, et la situation s'améliorera. On ne peut pas croire cela ; il faut inscrire à l'ordre du jour le progrès social, immédiatement. Le présent ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 13/07/2022

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Pierre Dharréville

L'amendement AS257 relève du même esprit que mon amendement précédent. En fin de compte, madame la rapporteure, une partie de nos problèmes se sont aggravés à cause des ordonnances travail adoptées dès le début de la précédente législature, que nous avons combattues et qui ont inversé la hiérarchie des normes. Vous nous avez expliqué à l'époque combien vous croyiez au dialogue social. Ici, nous proposons que la puissance publique cesse d'être une simple spectatrice et intervienne en fixant un cadre un peu plus incitatif et contraignant pour que les négociations débouchent sur des résultats intéressants pour les salariés.

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Intervention en hémicycle le 18/07/2022 : Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat

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Avant même que ne flambe l'inflation, la question du pouvoir d'achat était prégnante. Vous proposez une augmentation autofinancée, puisque financée par l'impôt. Or la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat ne fonctionne pas : son montant atteint en moyenne 500 euros, et seuls 6 millions de salariés la perçoivent, sur plus de 25 millions, c'est-à-dire moins d'un quart. En réalité, le versement de cette prime dépend du bon vouloir de l'employeur ; de plus, cela pèsera à l'avenir sur les négociations salariales. En réalité, vous organisez le contournement permanent du salaire – c'est un peu comme placer un sifflet sur une cocotte-minute.

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Intervention en hémicycle le 18/07/2022 : Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat

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Pierre Dharréville

Dans tout le pays, des mouvements se développent pour réclamer des augmentations de salaire : les salariés ne veulent pas d'un pourboire sponsorisé par l'État et versé sans aucune condition. Ils veulent un salaire qui soit une garantie sociale, individuelle et collective. Or vous refusez obstinément de leur donner droit à un salaire durable, qui ouvre des droits en matière de solidarité, et qui rémunère le travail accompli. Il faut augmenter le SMIC et redonner une dynamique à l'échelle des salaires, grâce à un dispositif d'accompagnement. Nous en avons proposé un pour les TPE et les PME. Avec le SMIC on vit mal, on survit, on galère ; le reste à ...

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Intervention en hémicycle le 18/07/2022 : Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat

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Il faut rémunérer le travail, permettre aux salariés de vivre bien. Vous ne le faites pas. Puis vous nous expliquez qu'il est difficile d'augmenter les montants des pensions de retraite, que vous ne financez pas, puisque vous choisissez de contourner les salaires ! D'ailleurs, vous revalorisez les retraites en dessous du taux de l'inflation. Ne vous tournez pas vers la droite pour trouver des solutions. Il est temps de faire d'autres choix, de sortir des recettes du passé, qui n'ont pas donné de résultats ; il est temps de toucher à la finance. Il faut sortir de la modération salariale, de ce choix résolu de mal rémunérer le travail, avec des trappes à bas ...

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Intervention en hémicycle le 18/07/2022 : Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat

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Pierre Dharréville

Je vous invite à mener la logique à son terme, monsieur le ministre. Nos collègues Républicains lèvent peut-être le voile sur quelque chose que vous auriez voulu maintenir caché : si le Gouvernement était prêt à aller jusqu'à mensualiser la prime, on pourrait convenir qu'il aille jusqu'à la fiscaliser et à y adosser des cotisations sociales. Elle deviendrait un élément de salaire, et ce ne serait pas plus mal finalement !

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