Ah, bravo ! Formidable !
Ah, bravo !
Bravo, formidable !
Formidable, vraiment !
Cet amendement de diminution des dépenses publiques devrait plaire aux ministres présents. Il s'agit de cesser d'octroyer des aides et garanties publiques à des entreprises qui, alors même qu'elles ont versé des dividendes, n'ont pas procédé à des augmentations de salaires à due proportion de l'inflation, autrement dit qui n'ont même pas cherché à maintenir les rémunérations en euros constants.
En 2021, 57,5 milliards d'euros de dividendes ont été versés – record absolu qui semble être une grande fierté française –, ce qui laisse à penser que de nombreuses entreprises n'auraient pas eu besoin des 150 milliards d'euros d'aides publiques distribuées cette même année. Elles devraient être incitées, pour reprendre les mots du catéchisme libéral, à plus de responsabilité. M. Attal ne disait-il pas cet après-midi même : « il faut être responsable avec l'argent des Français » ? Eh bien, prenons-le au mot et cessons de jeter l'argent par les fenêtres. Imposons des conditions pour le versement des aides et garanties publiques à ces ...
Cet amendement peut susciter un vote d'union et de compromis. Ne soyez pas obtus, chers collègues, nous pouvons nous retrouver autour de ces diminutions de dépenses publiques, conformes à l'intérêt général. Votons donc ensemble cet amendement. Soyons fiers de défendre le pouvoir d'achat des Français et la bonne allocation des deniers publics.
Oh là là, et comment !
C'est ça, oui…
Ce n'est rien d'autre que la moralité bourgeoise qui existe depuis la révolution industrielle – assumez !
Le résultat de cette mentalité, c'est la politique qu'a conduit Mme Borne lorsqu'elle était ministre du travail : aujourd'hui, 1,15 million de demandeurs d'emploi voient leurs indemnités chômage baisser de 17 % ;
et 400 000 d'entre eux voient leurs indemnités baisser de plus de 40 % ! C'est un beau bilan, vous pouvez en être fiers ! Cette mentalité vous conduit à considérer les allocations chômage comme une sorte d'aumône, alors qu'elles correspondent à du salaire différé.
Vous oubliez les cotisations, vous oubliez que ce salaire différé est mérité et doit être versé ! Ce n'est pas faire l'aumône à des gens qui font la manche à la sortie du métro : il faut arrêter d'insulter les demandeurs d'emploi !
Dans cette logique, et puisque nous travaillons tous près du terrain, la meilleure manière de redresser les choses, c'est de confier aux syndicats…
Je souhaite prendre la parole pour soutenir cet amendement. Voilà presque vingt-quatre heures – depuis le début de ce débat –qu'on vous entend tenir salon avec perruques poudrées sur la tête : selon vous, les chômeurs sont tous des fainéants qui ne méritent pas autre chose qu'on leur torde le bras pour les ramener au travail.
…le soin de mener les négociations. Oui, nous soutenons cet amendement, car seule la parole des travailleurs, à travers leurs représentants désignés élus et mandatés, peut faire poids contre cette mentalité, cette idéologie bourgeoise et antitravail. Je le rappelle, le parti du travail, c'est nous, le parti du capital, c'est vous !
C'est votre rôle qu'on remet en cause !
Si débats il y a !
L'une un peu plus que l'autre !
Personne ne va y aller !
C'est un hold-up !
C'est du court-termisme !
Très bien !
N'importe quoi !
Non, l'objectif c'est de soigner !
Nous entendons l'affect débordant de M. le ministre délégué Attal chaque fois que notre vote ne correspond pas aux souhaits du Gouvernement. L'amendement de Mme Garin a également donné lieu à une certaine forme de culpabilisation. Notre objectif n'est évidemment pas de mettre en difficulté les entreprises. Le covid fut une catastrophe mondiale – c'est un fait. Face à un événement d'une telle ampleur, il est du devoir de tout gouvernement d'envoyer les secours. Il n'y a donc pas lieu d'applaudir les ministres lorsqu'ils envoient des secours quand la forêt brûle dans les Landes ou dans les monts d'Arrée, ou quand des régions sont inondées ! Ce qu'a fait ...
C'était bien le minimum que de porter secours à la population et au pays, et de protéger nos intérêts dans une situation aussi grave.
Arrêtez de nous culpabiliser à ce sujet. Ces secours nécessitaient évidemment un budget. Le problème est qu'une autre catastrophe se profile : la catastrophe climatique. Pour s'en prémunir, il n'existe ni vaccin, ni canon Caesar – camion équipé d'un système d'artillerie –, ni char d'assaut ; il ne reste que la puissance publique : elle doit planifier, orienter les comportements et prendre des décisions économiques, sociales et industrielles.
L'amendement de Mme Garin va en ce sens. Il est temps de prendre la mesure de la catastrophe écologique qui se profite : face à elle, nous ne pourrons que demander à la puissance publique de remplir ses missions, comme elle l'a fait face au covid, afin d'agir sur les comportements et de préparer l'avenir. Vous parliez de l'héritage de la dette que nous léguerons à nos enfants ; pour ma part, c'est l'héritage climatique qui me soucie.
Lesquelles ?
Il est toujours pénible de devoir faire un rappel au règlement. Celui-ci se fonde sur le 4o de l'article 70, relatif aux outrages et à la provocation. Le bureau des pleurs ouvre à chaque fois qu'un vote met en minorité le parti présidentiel – c'était déjà le cas la semaine dernière avec le ministre Attal.
Il serait souhaitable d'y mettre un terme ! Nous assistons à toute une mise en scène destinée à créer artificiellement des incidents – alors que l'Assemblée nationale est souveraine, notre collègue Bazin l'a rappelé –, au prétexte d'une obstruction ou de problèmes qui, en réalité, n'existent pas. Le vote a bien eu lieu et il a été largement majoritaire. Donc, merci de respecter l'Assemblée nationale et d'arrêter de chouiner dès que vous êtes minoritaires !
Ah ! Nous y serons tous !
Ah oui, funestement !
Cet amendement pose problème à double titre. Tout d'abord, cela vient d'être rappelé, la notion de « conditions d'exploitation » n'est en rien confuse, puisqu'il existe des éléments de définition. Ensuite, puisque nous parlons de confiance, il faut aussi évoquer la compétence, la qualification et l'expertise des autorités administratives chargées des contrôles : les conditions d'exploitation ne sont pas examinées uniquement au regard d'un plan comptable, d'un tableur Excel ou de je ne sais quelle nomenclature préfabriquée. Il convient également d'évaluer les choses dans leur contexte : le pouvoir d'appréciation de l'administration participe également ...
On a du mal à comprendre l'opposition de la rapporteure et du Gouvernement à ce type de mesures. Avec la fourchette qui est donnée – des écarts de salaire de un à neuf –, on voit bien que nous ne parlons pas de petites structures. Il est bien question de grands groupes, dont Orpea qui a été épinglé pour son excellente gestion et pour la maltraitance éhontée infligée à nos anciens. Depuis tout à l'heure, on entend parler de liberté entre les sections et de fongibilité des crédits, et voilà qu'on nous explique tout d'un coup que la notion de vases communicants n'existe plus dès qu'on touche à la rémunération. On l'a pourtant bien vu chez Orpea : ...
Les mesures que vous avez prises sont d'ailleurs si efficaces que le taux de démission dans les Ehpad explose.
Monsieur le ministre, 90 milliards d'euros, ce n'est pas rien, pour reprendre vos mots : 90 milliards d'euros, c'est le montant des exonérations de cotisations sociales consenties dans le PLFSS, et qui ne sont d'ailleurs pratiquement pas compensées, puisque le déficit s'élève à près de 84 milliards d'euros. Nous avions des pistes de recettes à vous soumettre, mais le recours au 49.3 nous a empêchés de débattre de la troisième partie du PLFSS : c'est dommage ! Les Françaises et les Français n'auront pas pu juger de la pertinence de nos propositions. Et vu l'énorme trou dans la caisse, gageons qu'il existe une marge de manœuvre pour financer les mesures que ...
C'est de la science-fiction !
Tombez les masques !
Au revoir ! Quel soulagement !
Si vous ne voulez pas prendre vos responsabilités, il ne faut pas vous présenter aux élections !
Et les sacs poubelle en guise de blouses, vous avez oublié ?
Merci, maître Capello !